dimanche 1 novembre 2020

Exposition 2020 sur 1870


hall de la Médiathèque de Châteaudun 
photos Didier Sauvage vice-président Association Philatélique Dunoise


6 panneaux recto verso    144 pages



Documents médiathèque  : photos Brossier Charlot - gravure château -
  tome 11 de la Gallia Christiana ayant reçu un éclat d'obus   

le maire Fabien Verdier, Khalid Khamlach adjoint à la jeunesse, 2 chartrains du CPC, Gérald Machurez adjoint à la culture, une ?,  Christine Fernandez directrice Médiathèque, Vincent Laigret  président Association Philatélique Dunoise, Didier Sauvage photographe et vice-président A.P.D. 
 

18 octobre :   dépêches télégraphiques  - pigeongramme

18 octobre  la ville en ruine suite au bombardement et surtout aux prussiens incendiaires 


Commémorations : rue renommée - défilé des combattant - Légion d'honneur 1877

5 Ballons montés : 
l'Armand Barbès qui a transporté Gambetta le 7 octobre
le 25ème ville de Châteaudun 455 kg de courrier
Ville d'Orléans qui a atterri en Norvège
lettres de l'Armée de la Loire - Volontaires de l'Ouest - Mobiles


France :  double affranchissement  -  affranchissement de septembre 1871


Timbres de France  : Empire  - Siège de Paris - Bordeaux - Taxe


Etats allemands (Prusse Wurtemberg Bade Hesse Bavière  etc.)

Christian présente les états allemands au maire Fabien Verdier

Entiers postaux de Bavière

Timbre Ballon monté 1955
55 ballons sur 67 transportèrent du courrier 2,5 millions de lettres pesant 4 g
premier pont aérien du monde  - débuts de la poste  aérienne

Divers 1870 :  Nadar   Gambetta   Garibaldi   Boule de Moulins   Commune




Jean-Marie présente l'histoire de France au maire et à l'adjointe aux associations Marianne Ferré



 

L'histoire racontée par les timbres 

débuts de l'Impressionnisme  Daubigny et Caillebotte   ....  van Gogh


                                                              Photos  Didier Sauvage

Texte lu lors de l’inauguration samedi 24 octobre 2020 à 11 H
de l’exposition sur 1870 de l’Association Philatélique Dunoise
à la Médiathèque de Châteaudun  
du samedi 17 octobre au samedi 7 novembre 2020

Mme Christine Fernandez directrice de la Médiathèque
(Mme Alice Baudet vice-présidente du Conseil départemental  absente excusée)
Mme Marianne Ferré conseillère municipale déléguée aux associations
M. Gérald Machurez conseiller municipal délégué à la culture
M. le maire de Châteaudun Fabien Verdier, président du Grand Châteaudun,
conseiller régional
Mesdames, messieurs, chers collègues et amis

      Nous avons le plaisir de vous présenter un exposition sur 1870 constituée à partir des timbres, lettres, cartes postales et documents de collectionneurs de l’Association Philatélique Dunoise :
Vincent, Christian, Didier et Jean-Marie.

La guerre franco allemande de 1870-1871

    Le 19 juillet 1870, la France déclara la guerre à la Prusse. Le conflit était latent depuis plusieurs années et était même souhaité par les deux antagonistes ; Napoléon III et son entourage pour redorer
un régime à bout de souffle et Bismarck le prussien pour faire l’unité allemande, bâtir une nation allemande, le Reich.
La France surestimait ses capacités ainsi le ministre de la guerre, polytechnicien, le maréchal Le Boeuf déclarait : «Nous sommes prêts et archiprêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats »
Face à une armée équipée et entraînée et rapidement mobilisée, la France, du fait de son impréparation et de la carence de son état-major, essuya revers sur revers, reddition de Napoléon III le 2 septembre à Sedan puis de Bazaine à Metz fin octobre, les 9/10ème de l’armée d’active est mise hors de combat, prisonnière.

    Le 4 septembre à Paris, la République fut proclamée et les Députés de Paris, élus en 1869, formèrent le gouvernement de la Défense Nationale
Le 15 septembre, à Ferrières, l’entrevue entre Jules Favre et Bismark, tourna court, la guerre  continua
et Paris fut assiégé, encerclé par 150.000 et jusqu’à 400.000 prussiens.
Le 7 octobre Gambetta, chef du gouvernement quitta Paris en montgolfière (ballon monté) pour rejoindre le gouvernement réfugié à Tours et lancer une mobilisation générale.
Le 28 janvier 1871, Paris capitula et on signa un armistice.
le 8 février une Assemblée Nationale fut élue, réunie à Bordeaux, elle se prononça en faveur de la paix
A Paris depuis le 18 mars des parisiens s’insurgèrent et instaurèrent la Commune de Paris écrasée fin mai par le gouvernement de Thiers.

Notre région après plus de 3 siècles de paix devint en 1870 un champ de bataille :
Civry et Varize incendiés en représailles de leur défense les 10,14 et 15 octobre
Châteaudun  le 18 octobre bombardé, incendié et pillé fit une centaine de tués et la ville en partie détruite
Orléans  d’octobre à décembre, Coulmiers  9 novembre, Loigny  2 décembre  9000 tués
Le Mans  11 et 12 janvier

  

 Tous ces évènements ont eu de profondes incidences sur les services postaux.

Pouvoir communiquer est alors vital pour les militaires et essentiel pour toutes les personnes séparées
Des moyens innovants et de fortune furent utilisés pour traiter et transporter le courrier
- ballons montés pour transporter le courrier et cages de pigeons voyageurs entre Paris assiégé de septembre 1870 à janvier 1871 vers la province , premiers plis transportés par voie aérienne
- la microphotographie utilisée pour les pigeongrammes, pour transmettre les informations entre la province et Paris  ancêtre des microfilms  (Blaise photographe portraitiste imprimerie Mame à Tours   Dagron)
20 mots 50 c    mandats
- boule de Moulins : boule avec ailettes immergée dans affluents de la Seine contenant des lettres

Les lettres de soldats de l’Armé de la Loire et de l’Ouest, des gardes mobiles témoignent de leur passage dans notre  région ,
les cartes postales représentent les destructions de la bataille de Châteaudun du 18 octobre
Les timbres et lettres de l’époque de la France de la Prusse et des états allemands du sud alliés : Bavière, Wurtemberg, Bade et Hesse.
à voir rare utilisation en Eure-et-Loir sur une lettre de Marboué des timbres d’occupation dit d’Alsace Lorraine imprimés à Berlin

Timbres français
Après quelques victoires - tel César - la tête de l’empereur est ceinte de lauriers d’où le nom d’« Empire lauré » à partir de 1863
Avec la IIIème République les anciennes planches de 1849 sont réutilisées pour imprimer à Paris à partir d’octobre 1870 les timbres appelés « Siège de Paris »
Avec le  Gouvernement réfugié à Bordeaux , les timbres ne sont pas imprimés en typographie mais en lithographie, procédé plus rapide à mettre en œuvre, c’est l’«Emission de Bordeaux»  riche en nuances et types.

Une partie des documents sont inédits ou présentés pour la 1ère fois
dépêches télégraphiques françaises et prussiennes, pigeongramme, le ballon monté « Armand Barbes » qui a transporté Gambetta, 3 ballons montés « Ville de Châteaudun » et le ballon monté « Ville d’Orléans » qui a atterri en Norvège et transportait cette lettre destinée à Cloyes.

(présentation fac-simile  du ballon monté « Ville d’Orléans »)

Focus sur les ballons montés :
Premier pont aérien du monde et les débuts de la poste aérienne

                 Du 23 septembre 1870 au 28 janvier 1871    67 aérostats surnommés « ballons montés » quittèrent Paris assiégé, encerclé par 400.000 Prussiens.
En moyenne, un ballon faisait 2000 m3 et pesait une tonne, il transportait l’aéronaute et parfois un ou deux passagers, des pigeons voyageurs, des sacs de sable de lest, 200 kg de courrier, des journaux et dépêches et parfois du matériel.
Ils sont partis de la butte Montmartre et des gares du Nord, d’Austerlitz et de l’Est et de l’usine à gaz de la Villette où ils étaient construits.
55 ballons transportèrent du courrier de 20 kg à 455 kg
environ 2,5 millions de lettres avec un poids limité à 4 g  soit 11 tonnes de courrier
164 passagers dont le chef du gouvernement Gambetta transporté par le ballon «Armand Barbès» le 7 octobre
381 pigeons dont 57 regagnèrent leurs pigeonniers à Paris
5 chiens et du matériel photographique et divers
2 ballons se perdirent en mer (Jacquard et Richard Wallace)
le 25ème ballon « Ville de Châteaudun » emporta le plus de courrier 455 kg le dimanche 6 novembre et atterri à côté de Réclainville (Voves) en Eure-et-Loir
le ballon « Ville d’Orléans » atterrit en Norvège le 25 nov
5 ballons furent capturés par les Prussiens
le dernier dénommé « le général Cambronne » emporta le 28 janvier la nouvelle de la reddition de la capitale

 

Dépêches télégraphiques : transmission rapide des informations

         La France dispose en 1870 d’un réseau de lignes télégraphiques de 40.000 km principalement le long des voies ferrées. Le télégraphe électrique souvent installé dans les gares est sous l’autorité du ministère de l’intérieur. Pour plus d’efficacité, le décret de Gambetta du 12 octobre 1870 nomme Steenackers directeur des Télégraphes et des Postes.
Les lignes sont interrompues avec Paris assiégé et une partie des zones occupées.
Le gouvernement réfugié à Tours transmet aux préfets et sous-préfets les dépêches télégraphiques
qui sont imprimées pour affichage dans les mairies ou copiées.

 

 En guise de conclusion

 La guerre franco-allemande de 1870-1871 est certainement la période française la plus prisée des passionnés d'histoire postale. Elle offre aux collectionneurs les fleurons d'une philatélie particulièrement riche et originale que l'on ne peut retrouver dans l'histoire d'aucun autre pays :
ballons montés, boules de Moulins et pigeongrammes.

En résumé sur le plan postal, ce qui illustre particulièrement 1870, ceux sont les ballons montés.
D’un point de vue militaire, c’est l’usage du chemin de fer, du télégraphe et surtout la puissance de feu décuplée de l’artillerie avec les 1ers canons à culasse Krupp.
Châteaudun bombardé, incendié et pillé par les prussiens et bavarois est en ruine,
les chiffres ont été à la fois grossis et minimisés de part et d’autre, il y a eu au total moins d’une centaine de tués. Pour sa défense héroïque, la ville de Châteaudun a reçu la Légion d'honneur en 1877.

1870 a mis en évidence l’impéritie française face à l’efficacité allemande qui se répètera hélas
en 14-18,  en 39-45 et même aujourd’hui avec l’épidémie de covide qui tue 3 fois plus de français
que d’allemands. Il y a la communication et la réalité des faits, Victor Hugo nous disait plus subtilement : « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface ».

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire